La Réforme du système éducatif est responsabilité commune
Répondant à une question afférente à la stratégie de son gouvernement dans la réforme du système de l’Education de la Formation et de la Recherche Scientifique, lors de la séance mensuelle du lundi 5 février consacrée aux questions orales à la Chambre des Représentants, le Chef du Gouvernement a soutenu que la réforme en question demeurait l’un des grands défis du pays et un chantier dont la mise en œuvre était tributaire de la convergence de la volonté des différentes composantes de la société et dont la réalisation requerrait l’adhésion de toutes les forces vives du pays.
Le Chef du Gouvernement a précisé dans ce contexte – là que la Réforme du système éducatif était « une responsabilité commune engageant l’Etat, la famille, la société civile et les acteurs économiques et sociaux » indiquant que le débat autour de la loi – cadre qui serait soumis au parlement constituait une occasion propice à la mobilisation générale autour de l’enjeu d’une réforme globale du système éducatif national qui lui permettrait de jouer son rôle et de s’acquitter de ses missions d’une manière optimale.
Après avoir mis l’accent sur l’intérêt royal soutenu et l’attention particulière du souverain accordés au grand chantier de la réforme du système de l’Education de la Formation et de la Recherche Scientifique, considéré comme la deuxième priorité du Royaume après celle de notre intégrité territoriale, le Chef du Gouvernement a évoqué « les rôles qui incombent au Système éducatif, en l’occurrence la garantie du droit à l’éducation pour tous, la socialisation et l’éducation des générations futures, la formation des citoyennes et des citoyens de demain, la réalisation du développement globale et durable ». Dans le même contexte, le Chef du Gouvernement a mis en évidence toutes les tentatives entreprises par le secteur de l’éducation depuis l’Indépendance, notamment la Charte Nationale d’Education et de Formation en 1999 et la mise en œuvre du Programme d’Urgence de 2009 à 2012. Ceci étant, le Docteur El Otmani a exprimé son regret de ce que tous les efforts déployés n’avaient pas permis de réaliser les résultats escomptés, notamment l’instauration d’un système éducatif national de qualité.
S’exprimant avec un franc-parler remarquable, le Chef du Gouvernement a indiqué « qu’en dépit de l’importance des ressources financières imparties au secteur de l’Education et de la Formation , constituant approximativement 6 % du produit intérieur brut, et malgré l’enveloppe allouée au secteur au titre de la loi de finances 2018 ( soit 59,2 milliards de dirhams, avec une augmentation de 5 milliards en comparaison avec le budget 2017) le secteur de l’Education était confronté à plusieurs défis dont le principal restait celui de la qualité et du rendement qui demeuraient en deçà du niveau requis comparativement avec d’autres pays à budget égal ou inférieur à celui du Maroc »
Le Chef du Gouvernement a estimé dans ce contexte – là que les études analytiques et les rapports établis en la matière étaient circonscrites à un diagnostic du secteur révélant que le capital humain jugé faible et incapable de répondre aux besoins des Entreprises constituait une des contraintes principales qu’il conviendrait de traiter afin de réaliser une croissance globale , réduire la pauvreté et les inégalités ".
Le Docteur Saad Eddine El Otmani a souligné que son Gouvernement avait mis au centre de ses préoccupations et de ses priorités la question de la mise en œuvre effective de la vision stratégique de la réforme de l’Education de la Formation et de la Recherche Scientifique 2015 – 2030 pour une ECOLE de l’EQUITE de LA QUALITE et de LA PROMOTION sur laquelle s’est penché le Conseil Supérieur de l’Education et de la Formation suite aux Orientations de Sa Majesté le Roi Mohamed VI, évoquant la loi cadre qui « définit les principes et les objectifs fondamentaux de la politique de l’Etat et de ses choix stratégiques pour réformer le système de l’Education de la Formation et de la Recherche Scientifique, sur la base de la mise en œuvre des principes de l’Equité, de l’égalité des chances, de la qualité pour tous et de la promotion de l’individu et de la société en assurant la continuité de cette réforme et en établissant des règles pour un contrat impliquant et engageant l'Etat et l’ensemble des acteurs et des partenaires concernés. »
Afin d’y parvenir , concluait le Chef du Gouvernement, le projet de réforme a défini une panoplie de mesures et de dispositions susceptibles d’ assurer un enseignement de qualité pour tous, en l’occurrence la « Rénovation des métiers de l’enseignement, de la formation et de la gestion, premier préalable pour l’amélioration de la qualité, une Structuration plus cohérente et plus flexible des composantes et des cycles de l’École marocaine, l’Institutionnalisation des passerelles entre les divers cycles d’éducation et de formation, le Développement d’un modèle pédagogique ouvert, diversifié, performant et novateur, la Maîtrise des langues enseignées et diversification des langues d’enseignement, la Promotion de la recherche scientifique et technique et de l’innovation ».