Le Chef du Gouvernement préside la première réunion de la CNAC
À l’ouverture des travaux, le Chef du Gouvernement a mis l’accent sur l’importance que revêtait une telle réunion dans la mesure où elle était consacrée à l’évaluation des réalisations enregistrées en la matière, appelant à plus de rigueur et de sérieux dans la lutte contre la corruption, sous toutes ses formes, afin de préserver l’intérêt de la Nation et des citoyens.
Soulignant la complexité du phénomène de la corruption qui représente un réel danger pour le développement du pays, il a indiqué que « la Commission nationale qui veillera à la mise en œuvre de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption va jouer un rôle primordial pour définir les mesures nécessaires à la mise en œuvre de cette stratégie afin de permettre au citoyen d’en tirer le meilleur parti dans sa vie quotidienne ».
Le Chef du Gouvernement a rappelé que « l’éradication de ce phénomène multiforme requiert le lancement d’un chantier sociétal marqué par un grand dynamisme et une mobilisation totale de toutes les composantes de la société ainsi que des programmes intégrés offrant des mécanismes de gouvernance efficients.». Il a noté dans ce contexte que la Constitution de 2011 avait réservé un chapitre à la Gouvernance, à l’instauration du principe d’intégrité et à la corrélation entre la responsabilité et la reddition des comptes. Il a ensuite rappelé la forte volonté Royale en la matière à travers les discours de Sa Majesté le Roi qui mettent l’accent sur la nécessité d’accorder tout l’intérêt qu’il requiert au chantier de la lutte contre la corruption, en l’occurrence le discours adressé à la Nation à l’occasion du 17ème anniversaire de l’accession du Souverain au Trône : « la lutte contre la corruption est « l’affaire de l’Etat et de la société. Cette lutte concerne « l’Etat avec ses institutions, à travers l’opérationnalisation des dispositifs juridiques de lutte contre ce phénomène dangereux, la criminalisation de toutes ses manifestations et la répression sévère des prévaricateurs »
Le Chef du Gouvernement a souligné dans le même contexte que la lutte contre la corruption constituait l’une des priorités dans l’action gouvernementale, ajoutant que « c’est un chantier stratégique et nous en sommes pleinement conscients » et que « le gouvernement, armé d’une forte volonté politique, est tout disposé à aller de l’avant, à travers un processus de réformes successives et progressives, pour la réussite de ce chantier, la lutte contre un tel phénomène requérant des efforts qui ne pourraient porter leurs fruits qu’à moyen ou à long termes.»
Ceci étant, le Chef du gouvernement s’est félicité de la mise en place de la commission nationale de lutte contre la corruption et de la mise en œuvre des dix projets transversaux. À ce propos, il a appelé à l’accélération de la cadence en vue d’achever l’implémentation des différents projets, rappelant que les citoyens dont il faudrait renforcer la confiance, avaient des attentes immédiates et que la lutte contre la corruption devrait avoir un impact tangible sur leur vie et sur les services publics qui gagneraient à être améliorés. D’où la détermination du Gouvernement à assurer la représentation d’un ensemble de départements ministériels, d’institutions constitutionnelles et d’acteurs de la société civile lors de la création de la commission nationale de lutte contre la corruption.