Les divergences ne nous inquiètent pas au sein de la majorité du moment que nous nous employons à mettre en œuvre le programme gouvernemental

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Le Chef du gouvernement, M. Saad Dine El Otmani,  a réaffirmé la cohésion de la majorité gouvernementale, en dépit de l’existence de points de divergence.

Dans une interview accordée au journal « Al Ayam" dans son numéro du jeudi 26 décembre 2019, M. El Otmani a déclaré qu'il        " existe des divergences , voire des conflits au sein d’un même parti, et il n’en est que plus plausible que des des divergences de points de vues, ou de modes d'expression ou de gestion, puissent exister au sein d’une coalition de partis politiques".

Le Chef du gouvernement a souligné que ce qui lui importe  est la mise en œuvre du programme gouvernemental, car il constitue le dénominateur commun à tous  les partis de la majorité; et d’ajouter « tant que nous travaillons dans le cadre de ce programme commun de manière fluide, chacun a le droit d'exprimer son opinion, aussi différente soit-elle de celle des autres, et je pense que cela ne devrait pas nous inquiéter".

En réponse à la question  faisant état de l’existence d’une surenchère entre les partis et du lancement d’une course précoce aux  positionnements,  le Chef du gouvernement a estimé que : "Chaque parti dispose de la liberté totale de tisser ses alliances et de d’engager à sa guise une réflexion sur son avenir », soulignons toutefois « qu’il ne partage pas le souci de ceux qui pensent constamment aux élections de 2021. Ma pensée en tant que Chef du gouvernement et Secrétaire général du Parti de la Justice et du Développement, est focalisée sur la responsabilité que j'assume aujourd'hui,  sur les moyens à mettre en œuvre pour l'accomplir avec succès, et faire en sorte que les marocains puissent toucher le fruit de cette réussite, Telle est ma préoccupation." 


Le Chef du gouvernement a  ajouté que "la communication des partis est en définitive une bonne chose, puisqu’ils se voient souvent reprocher de ne pas aller vers les citoyens. La question qui reste posée est celle de savoir si qu'ils proposent est convaincant ou non. Il appartient à chaque parti de développer ses programmes dans le sens d’une meilleure pertinence."

Le Chef du gouvernement a par ailleurs infirmé l'existence actuellement d'un quelconque débat ou d'une réflexion autour des élections 2021. Il a également infirmé l’existence d’une orientation vers l’institution du vote obligatoire,  dans sa réponse à une question a propos r d’informations ayant circulé sur la prise de cette option pour faire face au spectre de la désaffection à l'égard des élections.

Le Chef du gouvernement  a indiqué dans la même interview,  qu'il était prématuré de parler d'abaissement du seuil, et qu'il n'était personnellement pas d'accord avec cette opinion à laquelle il s’était déjà opposé en 2016, car  " le seuil de 6% a été créé par consensus national à une étape déterminée afin de donner un sens aux élections et à la carte électorale;  et aujourd'hui le gouvernement est constitué de cinq partis.  Dans la première version, il était composé de six partis, et si nous abaissons à nouveau le seuil, nous pourrons nous retrouver devant un gouvernement avec un plus grand nombre de partis, ce qui présentera de grands obstacles et  difficultés. En fin de compte, cette question requiert un débat national." 
  
M. El Otmani a invité les partis politiques à être à l’ecoute des nouvelles expressions de doléances car "elles reflètent des attentes , en particulier chez les jeunes; et il est du devoir des partis politiques   d'interagir  avec  ces attentes et d'y répondre ».

Le Chef du gouvernement a indiqué que « ce qu’il est convenu d’appeler les nouvelles expréssions, connaissent un rythme d’évolution qui surpasse la capacité des instances de médiation à leur apporter l’accoppagnement suffiant, ce qui requiert de ces instances, partis politiques, syndicats, associations de la société civile et médias, de conjuguer leur efforts afin de s’adapter au rythme des mutations qui s’opèrent au niveau social ». 

M. El Otmani a affirmé qu’il y a un réel effort du gouvernement et une action visant à répondre aux attentes et aux aspirations des jeunes, notamment en matière de de soutien aux petites et très petites entreprises, précisant que quelque 100.000 jeunes ont bénéficié des dispositions du chantier de l'auto-entrepreneur.

Sur un autre volet, le Chef du gouvernement a indiqué être en contact avec le président de la commission chargée de l'élaboration du projet de modèle de développement, écartant tout conflit ou chevauchement des compétences  , celles-ci étant  définies par la loi. 

Il a ajouté que l’existence de la commission ne porte préjudice en rien au gouvernement, bien au contraire, elle garantira le processus de réflexion par le biais d'autres personnes et experts qui ne prennent pas part directement aux affaires publiques, et qui pourront penser en dehors des sentiers battus et présenter de nouvelles idées". 

Il a souligné que plusieurs instances politiques et civiles ont avancé  des propositions à cet égard, et que la Commission  initiera un dialogue avec nombre d'acteurs civils, politiques et professionnels, ce qui contribuera à enrichir son travail et à mobiliser les opinions pour aboutir à une nouvelle proposition.

Dans le même entretien, le Chef du gouvernement a  qualifié de « respectables » toutes les opinions exprimées au sujet de l'article 9 du projet de loi de finances 2020, considérant que la divergences  des points de vue est une chose positive, et qu'on ne peut avancer que telle ou telle partie a entièrement raison ou tort. M. El Otmani a mis l'accent sur la nécessité de trouver un mécanisme de nature a apporter un équilibre entre deux principes constitutionnels:  d'une part, la nécessité d'exécution des jugements  judiciaires, et d'autre part, la continuité de du service public.

Le Chef du gouvernement a  affirmé que le gouvernement, en accord avec les différents secteurs gouvernementaux, est determiné à définir une procédure d'exécution des jugements  judiciaires rendus contre l'État dans le projet de loi portant amendement de la procédure civile, afin que des dispositions  plus approfondies puissent être introduites en vue de  garantir cette exécution. Le gouvernement est attaché autant que faire se peut  à l'exécution  des jugements  judiciaires, a-t-il conclu.
 
 

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