Le Chef du gouvernement préside la 5ème réunion de la commission ministérielle de l’égalité
Le Chef du gouvernement, M. Saad Dine El Otmani a présidé, mardi 14 juillet 2020, la 5ème réunion de la commission ministérielle de l’égalité, consacrée à l’examen du « Programme national intégré d’autonomisation économique des femmes (PNIAEF)
à l’horizon 2030 ».
Ouvrant cette réunion, M. El Otmani a souligné que ce programme est un prolongement de l’implication du Maroc, sous la conduite éclairée de SM le Roi Mohammed VI, que Dieu l’assiste, dans l’adoption de stratégies, politiques et programmes publics en matière de développement durable, qui visent tous à honorer les engagements du Maroc aux niveaux national et international .
Ce programme consolide aussi la ferme option faite par le Maroc pour l’autonomisation juridique et institutionnelle de la femme marocaine, conformément aux dispositions de la constitution de 2011, qui ont mis en place les fondements du principe de l’égalité en droits et en libertés, mais engagent aussi à veiller à instaurer la parité et à concrétiser ces droits sur le terrain, a dit le Chef du gouvernement. Il a rappelé les dispositions du programme gouvernemental pour la législature 2016-2021, qui prévoient un deuxième plan gouvernemental pour l’égalité (Icram 2) et le renforcement du programme d’intégration économique des femmes et leur autonomisation dans le champ du développement.
Le Maroc a pu effectivement se doter d’une politique publique intégrée en matière d’égalité, à savoir le plan gouvernemental pour l’égalité “Icram 2” qui a été adopté lors de la dernière réunion de la Commission ministérielle, tenue le 20 juillet 2018, après un processus de consultations menées, une année durant, selon une approche participative en vue de consolider les acquis réalisés par la mise en œuvre du premier programme gouvernemental « Icram » 2012-2016.
Ce plan est basé sur une programmation axée sur les résultats, sur le suivi et à travers une approche sectorielle pour sa mise en œuvre, ce favorisera certainement une gestion efficace des besoins des citoyennes et citoyens, d’une part et permettra de réduire les inégalités sociales et territoriales, de l’autre, a-t-il expliqué, rappelant aussi l’adoption de la loi 103.13 relative à la lutte contre les violences faites aux femmes et à la consolidation de leurs droits.
L’adoption du plan permettra ainsi d’entamer une étape nouvelle dans la mise en œuvre des dispositions du programme gouvernemental dans ce domaine, a-t-il noté, ajoutant que le programme étant le prolongement d’une dynamique multidimensionnelle inaugurée depuis des années par le Maroc, à travers la promulgation d’un nouveau code de la famille, la réforme du code pénal pour protéger les femmes victimes de violences, et l’autonomisation institutionnelle pour garantir la présence des femmes aux différents niveaux de responsabilité dans les institutions constitutionnelles, exécutives, législatives ou judiciaires et dans les autres institutions de la gouvernance et au sein des collectivités territoriales.
A cela s’ajoute l’expérience accumulée par le Maroc en matière du budget genre, lequel est devenu un engagement budgétaire annuel qui reflète, chiffres à l’appui, la sincérité des aspirations du Royaume dans la mise en œuvre de l’égalité et de l’autonomisation économique des femmes.
M. El Otmani a enfin salué l’implication des différents départements ministériels, des organisations de la société civile, du secteur privé et de la commission technique chargée du suivi du plan “Icram”, qui a contribué à la mise en œuvre de ce programme, appelant à la concrétisation de ses dispositions sur le terrain pour englober l’ensemble du territoire national, dans un cadre contractuel avec les collectivités territoriales, la société civile, le secteur privé et les universités.
Lors de cette rencontre, les membres de la commission ont suivi un exposé de la ministre de la Solidarité, du Développement social, de l’Egalité et de la Famille portant sur les composantes essentielles du PNIAEF à l’horizon 2030, qui se base sur trois axes stratégiques, en l’occurrence l’accès aux opportunités économiques, l’éducation- formation et la préparation des conditions d’autonomisation économique des femmes.
Le programme s’articule aussi autour de piliers pour la mise en œuvre, notamment l’accélération des perfectionnements législatifs et institutionnels, les incitations et les politiques d’appui à l’approche genre, la numérisation et les campagnes de sensibilisation au profit de l’opinion publique.
Après discussion des différents volets de l’exposé et les interventions des membres, la commission a adopté le programme national intégré d’autonomisation économique des femmes 2030, en tant que cadre national favorisant la convergence des programmes et projets des différents intervenants, définissant les priorités et les responsabilités et garantissant la coordination entre différents secteurs gouvernementaux.
La commission a également recommandé la mise en place d’une commission conjointe entre le ministère de la Solidarité, du Développement social, de l’Egalité et de la Famille et le Haut commissariat au plan pour le suivi et l’amélioration des indicateurs de l’égalité entre les sexes dans divers domaines.
Ont pris part à cette réunion le ministre des Habous et des affaires islamiques, le ministre du Travail et de l’insertion professionnelle, le ministre de la Culture, de la jeunesse et des sports, la ministre de la Solidarité, du Développement social, de l’Egalité et de la Famille, la ministre déléguée auprès du ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résident à l’étranger chargée des marocains résidant à l’étranger ainsi que les représentants des départements membres de la Commission.