El Otmani détaille l’avancement du Plan National pour la Promotion de l’Emploi
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El Otmani détaille l’avancement du Plan National pour la Promotion de l’Emploi
Lors de la séance parlementaire relative aux questions de politique générale, tenue lundi 2 juillet 2018 à la première Chambre du parlement, le Chef du Gouvernement, Saad Dine El Otmani, a détaillé le «Plan National de Promotion de l’Emploi»
Questionné sur l’état d’avancement du Plan National pour la Promotion de l’Emploi (PNPE), le Chef du Gouvernement a détaillé la stratégie de l’exécutif. En effet, pour s’attaquer à la question de l’emploi, le gouvernement a, dès son investiture, posé les principes d’un nouveau mode d’action, à travers une nouvelle méthode, des objectifs chiffrés et des moyens d’implémentation coordonnés. Dans ce PNPE, L’emploi des jeunes est érigée en priorité nationale. Le PNPE s’appuie sur une mobilisation horizontale de tous les départements concernés, en collaboration avec les partenaires économiques et sociaux, et implication de la société civile et une mobilisation verticale à travers les Régions et les Collectivités territoriales. Parmi ses innovations, on cite le travail à distance ou à temps partiel, la promotion des métiers d’utilité sociale et publique, le renforcement des capacités des candidats en langue, numérique et comportements en milieu professionnel ou encore Uun programme de «mentoring» ambitieux pour un transfert d’expérience et une meilleure orientation des jeunes.
La dynamisation de l’économie au service de l’emploi
Pour le Chef du Gouvernement, la solution ne passe pas uniquement par les plans publics pour l’emploi. «La promotion de l’emploi passe par la dynamisation de l’économie nationale, afin de réaliser un taux de croissance suffisamment élevé pour permettre la création de l’emploi», précise-t-il. Cette dynamisation devra permettre d’un côté de sauvegarder les emplois actuels, et de l’autre, de créer assez de postes d’emploi pour satisfaire aux demandes des nouveaux arrivants sur le marché. Cela passe par l’amélioration du climat des affaires, l’encouragement de l’investissement et de l’initiative privée. Cela passe également par la remise en question de la gouvernance du marché du travail et de l’adéquation entre la formation et les exigences de ce marché.
Dans ce sens, le Chef du Gouvernement rappel que son équipe agit en concertation avec les partenaires économiques et sociaux. Des réformes structurelles sont en cours pour adapter la formation aux besoins du marché du travail. Le gouvernement agit également pour améliorer le rendement de l’administration publique, encourager les entreprises et accorder des incitations aux secteurs créateurs d’emplois. Le gouvernement applique la stratégie nationale de l’emploi en cohérence avec les politiques sectorielles, et veille à l’institutionnalisation du dialogue social.
Ainsi, le gouvernement a mis en place la stratégie nationale de l’emploi, à horizon 2025. Cette stratégie a été associée aux politiques sectorielles, avec un renforcement des rôles des Régions et des Collectivités territoriales, et l’activation de la commission ministérielle pour l’emploi comme mécanisme de suivi de la bonne exécution de cette stratégie.
Une approche concertée pour l’implication de tous
Quatre mois après son investiture, le gouvernement s’est penché dans la mise en place des mesures nécessaires pour accompagner la stratégie nationale pour l’emploi, par, notamment, la mise en place du plan national de la promotion de l’emploi à horizon 2021 (PNPE). Ce plan national prend en considération les recommandations de la stratégie nationale pour l’emploi, les mesures du plan gouvernemental en la matière et les nouvelles attributions des Régions dans le secteur de l’emploi.
Le 28 août 2018, la commission ministérielle de l’emploi a approuvé les mécanismes du plan national pour l’emploi. Le 11 avril 2017, la charte de l’exécution de ce plan a été signée par tous les départements concernés, l’association des Régions du Maroc et la CGEM. Quelques indicateurs d’amélioration dans l’emploi ont déjà été enregistrés durant les derniers trimestres, notamment une inversion de l’évolution de la courbe du chômage: Création de 86 000 postes d’emploi, en face de la perte de 37000 postes en 2016, création de 116 000 postes d’emploi entre le premier trimestre 2017 et le premier trimestre 2018, léger recul du taux de chômage sur le plan national entre le premier trimestre de l’année 2017 et le premier trimestre de l’année 2018, de 10,7% à 10,05%, évolution à la hausse constante du nombre de postes d’emploi rémunéré au sein du marché de l’emploi global (83,4% en 2018 contre 83,2 en 2017), avec un recul du volume de l’emploi non rémunéré, intégration au marché de l’emploi de 92 000 personnes en 2017 à travers des plans volontaristes, croissance nette des inscrits sur les registres de la CNSS de plus de 150 000 nouveaux salariés et intégration de plus de 60 000 personnes à travers le recrutement dans les administrations et la contractualisation pour l’emploi au sein des établissements publics et les collectivités locales.
Une exécution en marche
L’exécution du Plan National pour la Promotion de l’Emploi est marquée donc par un changement au niveau de la méthode. Plus participative, cette méthode porte des convergences multiples, public-public, puis public-privé, puis public-privé-société civile. Les objectifs du PNPE sont clairs, avec des mesures en faveur des chercheurs d’emploi mais aussi, d’autres mesures visant à provoquer un changement de comportements et des mentalités pour porter ensemble de défi de l’emploi. Ce changement passe par la mise à la disposition des chercheurs d’emploi de nouveaux outils et moyens d’acquisition des comportements professionnels conduisant à l’intégration au marché de l’emploi, l’incitation des jeunes chercheurs d’emploi à plus de responsabilité dans l’élaboration de leur projet professionnel, et l’impulsion d’une dynamique de société, basée sur la solidarité autour de la question de l’emploi. Chaque marocaine et chaque marocain pourra contribuer, selon son expérience et sa capacité, dans l’intégration des jeunes au marché du travail. Par ailleurs, le plan national pour la promotion de l’emploi est animé par cinq objectifs: Créer 1,2 millions de poste d’emploi, renforcer des capacités des jeunes et adaptation de leurs compétences et techniques avec le marché de l’emploi, par des formations courtes et spécialisées, pour 1 million de chercheurs d’emplois, offrir des incitations dans le cadre des emplois rémunérés à 500 000 chercheurs d’emplois, accompagner de 20 000 projets entrepreneurials (Nouvelles créations, TPE-PME, Autoentrepreneurs) et maintenir un taux de population active à plus de 46%.
Trois types de mesures
Les mesures opérationnelles pour l’exécution du plan national pour la promotion de l’emploi sont de trois natures. Dans les mesures de soutien, le Chef du Gouvernement cite la préservation les postes actuels et créer de nouveaux postes de travail, avec une meilleure préparation des candidats au marché de l’emploi et une amélioration des relations et conditions de travail. Concernant les mesures incitatives, il s’agit de réduire l’écart entre les chercheurs d’emploi et les chances d’intégration professionnelle, inciter les entreprises qui créent des postes d’emploi et accompagner les porteurs de projets d’entreprises. Enfin, dans les mesures de mise en œuvre, on trouve l’installation d’un écosystème d’emploi au niveau régional, le renforcement des services de proximité pour les bénéficiaires des mesures publiques et le lancement d’un programme d’encadrement des chercheurs d’emplois dans le cadre du «pacte de générations pour l’emploi».
PNPE
Les cinq orientations stratégiques pour l’Emploi
Lors de la séance parlementaire relative aux questions de politique générale, tenue lundi 2 juillet 2018 à la première Chambre du parlement, le Chef du Gouvernement, Saad Dine El Otmani, a présenté les cinq orientations stratégiques pour l’Emploi.
Le Plan National pour la Promotion de l’Emploi, actuellement en exécution, a été basé sur cinq orientations stratégiques. La première est celle relative au soutien à la création de l’emploi. Ainsi, dans cette orientation, il est prévu de lier les incitations et les exonérations accordées aux investisseurs dans le cadre de la charte de l’investissement au nombre effectif de postes d’emplois créés. Un comité de veille travaillera sur les études prospectives du marché de l’emploi: potentiel et prévisions de création ou de perte des emplois. Le PNPE prévoit également un soutien du secteur associatif comme générateurs de postes d’emploi, un soutien des programmes spécifiques aux services d’utilité publique comme le préscolaire, la lutte contre l’analphabétisme, le développement durable, le sport et la culture, et enfin, la mise en place des procédures permettant la participation des coopératives aux marchés publics.
La deuxième orientation stratégique du PNPE porte sur l’adaptation de l’enseignement et de la formation aux besoins du marché de l’emploi. Cette orientation vise à renforcer les capacités des chercheurs d’emploi, à travers des formations dédiées, notamment à travers la formation à distance, à renforcer les programmes d’enseignements des langues, et à soutenir la formation au sein de l’entreprise, la formation en alternance ou par avancement professionnel. Pour l’année 2018-2019, la priorité sera donnée à la formation à travers des plateformes accessibles sur l’entreprenariat, les langues, les capacités et les comportements en milieu professionnel et également aux stages en entreprises au profit des étudiants.
La troisième orientation stratégique du PNPE concerne la densification des programmes d’emploi et soutien à la médiation dans le marché de l’emploi. Il s’agit de renforcer et varier les programmes d’incitation : Contrat «formation pour l’Intégration», programme «Tahfiz», le «contrat d’intégration professionnelle», et les «contrats aidés» pour des catégories spécifiques.
Dans son plan exécutif, le PNPE prévoit de soutenir les porteurs de projets d’entreprises, particulièrement: Les activités prometteuses, comme les métiers d’utilité sociale et publique et les projets innovants, dans le cadre de concours au niveau préfectoral et provincial, et renforcement de l’encadrement à distance, avec des opérateurs spécialisés. Le PPE vise également à coordonner et créer la complémentarité au niveau territorial entre tous les intervenants, à solutionner la problématique des surfaces d’activité professionnelle et du foncier au niveau territorial, et à adapter les démarches juridiques de l’autoentreprise pour la réservation d’une partie des marchés publics à la catégorie des TPE, des associations et des autoentrepreneurs.
Dans cette même orientation, le PNPE prévoit la mise en place d’une coordination des programmes de formation et de qualification des chercheurs d’emploi à travers le programme Taahil, à travers un plan regroupant toutes les formations qualifiantes proposées par les différents départements (OFPPT, Entraide nationale, avancement professionnel…). Une mesure concerne la variation des stages pour les chercheurs d’emploi, de manière à augmenter les chances d’intégration professionnelle. Le PNPE vise à renforcer et élargir les services et les mesures prévus par catégorie : les personnes à besoins spécifiques, les immigrés en situation régulière, la population rurale, les femmes en situation précaire, les bénéficiaires de l’Indemnité pour perte d’emploi, les Marocains candidats à l’émigration, les anciens détenus, les jeunes qui ne sont en situation ni d’enseignement, ni de formation, ni en recherche active d’emploi.
Dans un autre volet, le PNPE vise à soutenir les entreprises en recrutement, à travers l’anticipation de leurs besoins en compétences et ressources humaines, et l’aide à définir ces besoins et à sélectionner les candidats. L’application du projet «Pacte des Générations pour l’emploi», qui vise à encadrer les chercheurs d’emploi parmi les jeunes (18 à 39 ans), par des profils expérimentés (35 à 70 ans et plus) constitue une nouveauté. Ce projet vise à mobiliser 25 000 mentors pour encadrer 100 00 jeunes bénéficiaires par an, avec un potentiel d’insertion professionnelle de 20 000 par an. Enfin, le PNPE prévoit de renforcer la proximité des services aux bénéficiaires, à travers une politique de mise à disposition d’unités de services à 20km ou à une heure de trajet par le transport public.
La quatrième orientation stratégique du PNPE concerne l’amélioration du marché de l’emploi et les conditions du travail. Cette orientation se traduit par la mise en place d’un pacte social et ouvrer pour l’expansion des conventions collectives, la généralisation la couverture sociale des salariés et la mise en œuvre progressive de la couverture des travailleurs non salariés, le renforcement du contrôle du respect des droits fondamentaux dans le travail et œuvrer pour la sortie de la loi sur la grève et l’adoption de nouveaux modes d’emploi : le travail à distance, la contractualisation, l’emploi à temps partiel…
En priorité, les mesures qui seront exécutées en 2018-2019, concernent la mise en place d’un système de veille sur le marché de l’emploi, le renforcement et l’amélioration de l’inspection du travail, la loi sur la grève, l’adoption des nouveaux modes d’emploi et de travail et l’amélioration et la simplification de la procédure d’indemnité pour perte d’emploi
La cinquième et dernière orientation stratégique du PNPE vise à renforcer la dimension régionale dans l’emploi. Cette orientation prévoit la mise en place d’un plan pluriannuel pour la promotion de l’emploi dans chaque région, sur la base d’un diagnostic territorial conjoint, la mise en place de mesures d’accompagnement au niveau territorial, en complément des mesures nationales : soutien de l’emploi salarié, soutien à la mobilité, financement des TPE…, la mise en place de mécanismes au niveau territorial, pour garantir le financement de l’exécution des mesures décidées, et la mise en place d’un cadre de gouvernance territoriale (structuration, formation, gestion…), en précisant les moyens nécessaires pour une exécution efficace.
Des contrats programmes seront signés entre le gouvernement et chaque Région, en prenant en considération les particularités territoriales. Ces projets de contrat portent sur la création des centres régionaux de l’emploi et du développement des compétences, comme mécanisme d’approbation du plan régional de l’emploi, de meneur des actions régionales complémentaires aux actions nationales et source de mesures régionales pour la promotion de l’emploi salarié et l’autoentreprise. Ces contrats portent également sur la préparation du plan régional de l’emploi, à partir du plan régional de développement (PDR), et la coordination entre les différents intervenants dans le programme de l’investissement, la formation, la promotion de l’emploi, le renforcement de la convergence et de la complémentarité et la veille sur le marché régional de l’emploi. Ce projet permettra de réaliser des diagnostics territoriaux et des études prospectives pour l’emploi, de mettre en place des systèmes régionaux de l’auto-emploi et l’amélioration de l’employabilité et de préparer et exécuter des mesures régionales complémentaires des mesures nationales, préparer le soutien technique en informations, base de données, et expertise dans le domaine de l’emploi, et proposer des mesures efficaces pour augmenter l’attractivité des régions pour les investisseurs.