Le Chef du gouvernement : Nous avons atteint une phase décisive dans la lutte contre le coronavirus et nous avons besoin aujourd’hui d’un engagement ferme et collectif.

Le chef du gouvernement, M. Saad Dine El Otmani a affirmé que notre pays est toujours engagé dans une bataille continue contre la pandémie du coronavirus sur fond d’état d’urgence sanitaire, que le gouvernement a dû prolonger pour la quatrième fois jusqu’au 10 août 2020. 
Intervenant, mardi 21 juillet 2020, lors de la séance mensuelle de politique générale à la chambre des conseillers, au sujet des "politiques publiques dans les secteurs économiques, sociaux et numérique à la lumière des leçons tirées des répercussions de la crise sanitaire liée au Covid-19", M. El Otmani a indiqué que la phase actuelle de lutte contre la pandémie est « décisive et requiert, de tous, de continuer à respecter les mesures préventives et de protection requises ».
« A l’instar des autres pays du monde, notre pays mène une bataille ouverte et permanente contre la pandémie du coronavirus. Les réalisations que nous avons accomplies à tous les niveaux ne signifient nullement que nous sommes sortis de la crise, bien au contraire, nous avons aujourd’hui besoin d’un engagement ferme et collectif », a-t-il ajouté.
Le Chef du gouvernement a déploré que certains croient à tort que le virus a disparu, ce qui les amène à négliger le respect des règles sanitaires nécessaires, expliquant qu’«en dépit de la maitrise de la situation épidémiologique, nous demeurons appelés  à nous conformer aux décisions et dispositions annoncées officiellement en liaison avec l’état d’urgence sanitaire, afin de garantir un passage sûr et sain à l’après-confinement sanitaire et à la reprise des activités économiques et sociales ».
Au niveau économique, le chef du gouvernement a noté que face aux difficultés que les économies mondiales connaissent, notre pays a su tirer les leçons qui s’imposent de cette pandémie déconcertante, relevant que notre économie, comparativement à d’autres, a pu faire preuve de résilience, de par ses particularités et les fondements solides, dont elle a fait la preuve avant même l’apparition de cette pandémie, et grâce aux réformes structurelles introduites par notre pays ces deux dernières décennies. « Ce sont là autant de facteurs et de preuves de la solidité de notre économie et de sa capacité à se montrer résiliente face aux crises », a relevé M. El Otmani.
Il a rappelé dans ce contexte la vision économique que le gouvernement a élaborée pour faire face aux répercussions de la pandémie à court et moyen termes, et qui est fondée sur le renforcement de la résilience de l’économie nationale, la consolidation de la compétitivité et du sens de l’innovation des entreprises nationales, outre le renforcement de l’investissement dans ses composantes publique et privée et du partenariat public-privé, l’appui à la production nationale et l’intégration progressive du secteur informel.
Abordant le volet social, le Chef du gouvernement a souligné que le pari fait par le gouvernement pour promouvoir ce secteur n’est pas dicté par une quelconque conjoncture particulière, mais constitue une constante de son programme gouvernemental. La crise due à la pandémie du coronavirus a confirmé la pertinence de ce choix, avec la nécessité de continuer à accorder davantage d’intérêt aux secteurs sociaux et à l’amélioration des prestations sociales, notamment en matière d’enseignement, de santé, de soutien à l’emploi, de sécurité sociale et de protection des catégories sociales en situation de précarité.
Concernant l’accélération de la transformation numérique, M. El Otmani a noté que la crise épidémiologique a démontré la pertinence de l’option du gouvernement pour placer cette question au cœur de son programme. Il a expliqué que le concept de la transformation numérique dépasse la logique du choix de l’adoption de la technologie pour faciliter et accélérer les opérations selon des procédures qui étaient en vigueur dans le passé (usage du papier notamment) pour aller jusqu’à remettre en question et reconsidérer les méthodes de réflexion et d’action pour leur substituer de nouveaux outils à la faveur du formidable apport du numérique qui a rompu avec les méthodes d’action conventionnelles. Tout cela représente un véritable défi culturel qui implique un changement profond des mentalités et des pratiques, tant du côté des personnes, que des administrations et des établissements, a ajouté M . El Otmani.
Il a plaidé pour une accélération de la transformation numérique dans notre pays en tant que levier de l’amélioration des services publics, insistant à ce propos sur la nécessité d’institutionaliser l’enseignement à distance mis en place lors du confinement sanitaire et dans lequel la famille de l’enseignement a su s’investir avec succès pour mener à bien cette expérience, les prestations fournies par l’administration ainsi que le télétravail au sein des administrations publiques. Il faudrait aussi appuyer la transformation numérique dans le secteur de la justice et améliorer l’E-commerce, a-t-il poursuivi.